Comme le jour passe Le ciel bruyant fantomatique
n’arrive pas à se fixer C’est déjà le soir
Les pensées se nourrissent de son feu d’un son
à distance débordant avec franchise — C’est toi ? —
Une peur vague insiste recule dans ce mot Ce n’est
qu’un mot en train de me noyer
Mais je ne sais quoi remonte une lueur précédant
la lumière dans le vert des arbres
Et je m’en inspirai
regarde la table dehors Son désordre d’été où
la brise en silence met un mouvement
Ma peau rehaussée
d'ombre sous les premières branches
Ta maison commence à brûler
C’est dit, Frédérique Lignon, 2009,
Jacques André éditeur, p.39, extrait.